Plus de mille personnes se sont donné rendez-vous à l’hôtel de Massa, siège de la Société des gens de lettres à Paris, pour la première Journée de la nouvelle organisée par les éditeurs regroupés dans le Réseau de la nouvelle. Les deux salons mis à la disposition des quinze éditeurs présents ont connu l’affluence des grands jours, plusieurs nouvellistes sont venus dédicacer leurs recueils.
Les deux conférences données dans le grand salon Victor Hugo ont fait salle comble à chaque fois.
La première, intitulée "Construire un recueil", a souligné la diversité et la créativité en la matière : le contenu de l'ouvrage est parfois la réunion de textes existants, ou il naît de l’écriture de récits originaux, voire une combinaison entre les deux pratiques. Le titre est souvent celui du premier texte comme il peut rappeler le thème fédérateur.
La seconde table ronde a présenté des visions différentes du terme "nouvelle" et du principe de leur mise en recueil, s’interrogeant sur sa faible présence dans le marché de l’édition française. Bernardo Torro de Rue Saint-Ambroise a exposé sa conception des "suites", inspirées du monde musical et où les récits sont liés par des transitions offrant un sens à l’ensemble, glissant du recueil, aux nouvelles distinctes, vers le roman, au récit continu et au traitement médiatique plus aisé, car les journalistes parlent souvent du sujet d'un ouvrage, sans en apprécier le savoir-faire. François Grosso des éditions du Chemin de fer soutint, pour sa part, la spécificité du texte court et complet, et le succès possible d’un texte court, rappelant l’exemple de "Matin brun" de Franck Pavloff, aux éditions Cheyne en 1998.
Rendez-vous n’est pas encore fixé pour la deuxième Journée de la nouvelle, mais le succès de la première a confirmé l’intérêt du public pour le format court.