Présentation de l’éditeur
Entre les ruines fumantes de Gaza et les pages jaunies des livres, un vieil homme attend. Il attend quoi ? Peut-être que quelqu’un s’arrête enfin pour écouter. Car les livres qu’il tient entre ses mains ne sont pas que des objets – ils sont les fragments d’une vie, les éclats d’une mémoire, les cicatrices d’un peuple.
Quand un jeune photographe français pointe son objectif vers ce vieillard entouré de livres, il ignore qu’il s’apprête à traverser le miroir. " N’y a-t-il pas derrière tout regard une histoire ? Celle d’une vie. Celle de tout un peuple, parfois ", murmure le libraire. Commence alors l’odyssée palestinienne d’un homme qui a choisi les mots comme refuge, résistance et patrie.
De l’exode à la prison, des engagements à la désillusion politique, du théâtre aux amours, des enfants qu’on voit grandir et vivre, aux drames qui vous arrachent ceux que vous aimez, sa voix nous guide à travers les labyrinthes de l’Histoire et de l’intime. Dans un monde où les bombes tentent d’avoir le dernier mot, il nous rappelle que les livres sont notre plus grande chance de survie – non pour fuir le réel, mais pour l’habiter pleinement. Comme si, au milieu du chaos, un homme qui lit était la plus radicale des révolutions.
Commentaire de la Lettre du libraire
De Mahmoud Darwich à Shakespeare en passant par le livre de Job, de Simone Weil à Joël Bosquet et André Malraux, l’espoir guide la plume de Rachid Benzine et nourrit le cœur et l’esprit du libraire des quelques pulsations dont il a besoin pour survivre. La poésie, la littérature, les écrivains peuvent-ils changer le monde ? C’est un espoir, une utopie, une naïveté dont nous avons tous besoin pour croire au lendemain.
Lien : L’homme qui lisait des livres de Rachid Benzine