Revue complète des nouvelles parues en page d'accueil.
ACTU
Toutes les infos de la nouvelle et les archives.
ÉCRIRE
Concours et nouvelles soumises à vos commentaires.
LIRE
Adresses où dénicher des nouvelles à lire.
À vous la parole
Jusqu'au dimanche 2 mars, vous tenez le micro : les quatre nouvelles sélectionnées par le jury sont soumises à vos appréciations.
Plutôt qu'un jugement ou d'une leçon donnée d'un maître à ses élèves, ce sont des regards croisés qui apportent une note confraternelle aux auteurs.
Autrement dit, vous êtes tous autorisés à donner votre sentiment et à relever les petites erreurs laissées dans la précipitation.
Profitez-en, les avis sont collectés, réunis et transmis aux auteurs sous le même couvert d'anonymat dont ils bénéficient pour accueillir votre lecture.
Souvent, on nous invite à suivre le troupeau "le best-seller, déjà 100 000 exemplaires..." ; ici, auteurs et lecteurs sont sur un pied d'égalité, celui de l'amitié.
la Nouvethèque où les membres de l'association partagent leurs astuces et leurs œuvres.
Une lettre entre amis
Quand on s'abonne à une lettre, on ne sait jamais ce qui va nous arriver. Parfois c'est un pari à sens unique, car on laisse son adresse à des inconnus.
Ici, l'équipe de bénévoles ne vend que les livres édités par l'association. Pas besoin de passer par la lettre pour y accéder, les titres sont présentés dans la rubrique de La Piterne en haut, à droite.
Alors quel intérêt à s'abonner ?
1. les abonnés découvrent le sujet du concours deux semaines plus tôt
2. les abonnés ont seuls le droit de présenter des nouvelles Éclair
3. La Piterne réserve aux abonnés ses "notes de lecture", des recommandations entre amis
4. les abonnés reçoivent de "petits cadeaux" : nouvelles de derrière les fagots, sources d'inspiration, etc.
Et le fichier d'adresses ne sert qu'à la lettre du samedi matin. À vous le choix : en profiter ou vous en priver.
Votre adresse mél
avant votre confirmation
Quand vous vous inscrivez, surveillez votre messagerie et confirmez votre demande.
Matin blême
Eric Scilien
Ce matin, je me suis levé comme d’habitude, à 6h20. Il me faut une heure pour me préparer et je déteste arriver en retard au bureau.
J’ai traîné des pieds jusqu’à la cuisine. Je serais bien resté au lit, au chaud sous la couette. J’ai effectué les gestes rituels, le dosage du café et l’eau dans la casserole pour mon œuf coque.
Ce n’est qu’après avoir pris ma douche, au moment de chercher mes affaires dans la penderie, que j’ai réalisé l’incurie de la situation. Mais qu’est-ce que j’étais en train de faire ?
J’étais en retraite, je n’avais plus besoin d’aller travailler ! C’était n’importe quoi. D’autant que cela faisait au moins dix ans que je n’étais plus en activité. Et peut-être même douze. Ou quinze.
Soit, j’avais vraiment du mal à m’y faire, soit c’était plus grave – nettement plus grave. J’ai senti l’ombre d’Alzheimer planer autour de moi. Ne devrais-je pas mieux appeler le docteur tout de suite ?
Et puis non, j’y réfléchirai plus tard. En voiture, sur le trajet du bureau.
Eric Scilien, auteur de "Toute ma vie ou presque" (Bookless Éditions)