La boîte à idées, une idée pour s’en sortir

Le 24/04/2024 0

Où vont-ils chercher tout ça ? Les lecteurs s’étonnent parfois de l’imagination des auteurs, glissons-nous dans une cuisine.

Le site Les passagers des mots offre un véritable tutoriel, un pas à pas pour engranger des sources d’inspiration et décoincer un moment à vide. Il suggère de préparer une boîte à idées.
- Comment, criez-vous avec vos souvenirs scolaires, les idées ne se stockent pas dans une boîte, on en a ou on n’en a pas… question de génie !
Vous avez en partie raison : des boîtes, on en a ou on n'en a pas.
Dans le cas présent, le site recommande un carton à chaussures tailles 44 ou 45, une belle boîte carrée achetée dans le commerce ou un panier, un joli sac… Chacun choisit son contenant selon son goût et ses besoins ; car ce ne sont pas les idées qu’on y enferme, mais les sources, et certains objets paraissent plus porteurs que d’autres.

La liste des objets à mettre en boîte est longue, presque interminable.
Le site donne une belle palette, voici quelques exemples : les petites figurines, bibelots, cadres, coquillages de décoration, bijoux, etc. qui traînent et ne servent à rien. Mais aussi des peluches, des animaux en plastique, des voitures, des poupées (entières ou démantelées), une caisse enregistreuse, une mini-perceuse que les enfants ont sacrifiés et abandonnés.
Ouvrez vos placards de cuisine et puisez du sucre, une madeleine (pensez à Proust), un stick de café, des pâtes ; des denrées non périssables pour que la boîte ne se transforme pas en compost.
De vos promenades en nature, vous rapportez des feuilles, un gland, des cailloux aux formes et couleurs originales, des coquillages ou de la paille.
Puisez aussi dans vos tiroirs de couture. Ajoutez des bibelots de taille modeste, des découpages, des cartes postales ou des photos prêtes à disparaître.
Récupérez, entassez, trouvez autre chose. Avec tout ça, vous dépasserez la boîte à idées et irez vers une valise, voire un coffre.

Les Passagers des mots conseillent de ne surtout pas oublier le guide de stratégie oblique. Derrière ces mots, se cachent les stimulants à l’imagination, sous forme de phrases amorces, des citations énigmatiques, un incipit griffonné sur une petite carte, une situation initiale ou un objectif notés sur des bandelettes enroulées.

Puis, le site suggère quelques modes d’emploi en atelier ou en solitaire.
Par exemple, l’écrivain dont les bras lui tombent, piochera quelques objets de catégories différentes au hasard dans sa boîte : un mouton en plastique, un écrou. Cela constituera le point de départ.
Les idées s’éveillent autour d’un ou deux personnages. Les objets sélectionnés contribuent à son caractère, ses valeurs, sa condition quotidienne. L’auteur en panne n’a plus qu’à écrire, inventer une situation. Et il est probable que vous sentiez au cœur du dessert à dessiner un éléphant avalé par un boa !
Pour aller plus loin et pris au jeu, on pioche sans regarder deux ou trois autres objets, ils deviendront l’objectif du personnage : chercher la statuette magique représentant un chat ou retrouver son chat perdu ou dessiner un chat plutôt qu’un mouton…

Chaque tirage d’objet sera l’occasion d’ajouter un paragraphe sur sa page qui n’est déjà plus blanche ; des épreuves à surmonter, des alliés venus à la rescousse, des trophées glanés… Qui a dit qu’on ne peut pas trouver des idées dans une boîte ?

Lien : Les passagers des mots

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