Un cocktail estival de petits textes

Le 19/07/2023 0

Les éditions Gallimard présentent Café et cigarettes de Ferdinand van Schirach, un ensemble de 48 textes courts et variés.

L’éditeur annonce une "véritable mosaïque littéraire composée de quarante-huit fragments (… proposant) des réflexions sur le monde qui nous entoure et notre façon de l’habiter." Plus loin, il signale l’ouvrage comme un "entremêlement de récits personnels, d’observations générales et de courtes nouvelles". Sur ces derniers mots, l’amateur de fictions brèves s’est rué et a compris que vitesse et précipitation ne font pas bon ménage !

En effet, si les récits personnels de Ferdinand van Schirach sont au rendez-vous, les observations générales bien présentes, les courtes nouvelles sont plutôt rares.
Autre classement quelque peu déroutant, la numérotation des fragments, de Un à Quarante-huit, sans titres, ni ordonnancement. Le lecteur saute du coq à l’âne.
Le numéro Cinq correspond à un fait divers transformé en brève nouvelle, le numéro Onze prend la forme d’une nouvelle pleine d’espoir, le Trente-six livre une nouvelle optimiste où même le mal semble profitable.

Par chance, les textes à caractère éditorial ou les souvenirs personnels présentent un réel intérêt. Ferdinand van Schirach y livre sa vision du monde où le lecteur se reconnaît, car l’auteur parle d’aujourd’hui : Trump pointe une fois le bout de son nez et Poutine à deux reprises.

Avant de refermer le recueil, le lecteur notera une remarque glissée dans le récit Dix, à propos de la rencontre silencieuse avec une apparition au café de Flore : Tant qu’on écrit, on parle avec les gens qu’on invente, on vie leur vie avec eux, et le temps entre les phases d’écriture finit par devenir accessoire, rien d’autre ne compte que l’écriture. Cette seule citation invite à lire et relire le recueil où d’autres pépites discrètes sont susceptibles de se cacher.

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