Le premier point à soigner est le cadre, où se déroule l’intrigue. Une chambre sombre, une ruelle lugubre ou un hangar désaffecté installent une ambiance propice à un questionnement.
Ensuite, des tonalités variées ponctuent une nouvelle qui ne peut pas être que noire. Introduire des passages humoristiques, tendres ou joyeux au milieu de récits sombres surprendra le lecteur et enrichira son expérience ; la série des Petits meurtres d’Agatha Christie, dans sa version télévisée, use de cette alternance. Le contraste permet de jongler avec les émotions et d’ajouter de la profondeur à la nouvelle ; si vous envisagez le recueil, vous avez la possibilité d’alterner d’une nouvelle à l’autre.
La structure est la clé de l’efficacité d’une nouvelle noire.
Le début a pour but d’interpeler le lecteur en posant l’intrigue. La nouvelle contient une situation paradoxale qui propulse l’histoire.
Quant à la fin, elle laisse une forte impression, mémorable, explicative, ambiguë ou déroutante, surtout si elle est ouverte.
Les méthodes d’inviter le lecteur dans une atmosphère passent par les descriptions sensorielles basées sur les cinq sens : sons, odeurs, goûts, ombres et lumières, toucher des lieux.
Les éclairages créent des ambiances tendues ou mystérieuses.
Chaque scène, limitée en taille et calculée pour son efficacité, provoque des émotions vives qui aspirent le lecteur dans l’histoire.
En résumé :
- l’intrigue autour d’un lieu à l’ambiance chargée ;
- l’évolution avec des rebondissements forts en émotions ;
- l’alternance de tons et la fin inattendue sont les ingrédients d’une nouvelle noire.
Bien sûr, le format de la nouvelle implique d’utiliser le moins de mots possible et de fournir autant d’informations.