Au pied de mon arbre, à Blanc Mesnil

Aucun lien n’est requis pour participer au concours de nouvelles de Blanc-Mesnil. Un prix est prévu pour les habitants de Seine-Saint-Denis et un autre pour les extérieurs. Cette barrière levée, plusieurs points forts retiennent l’attention.
Le premier est sa gratuité. Comme les éditeurs à compte d’auteur, la Nouve a choisi de ne pas en parler des concours où les participants doivent tout à la fois fournir le texte et les moyens d’organisation. Sans se montrer exemplaire, l’association La Piterne organise son concours trimestriel, prenant en charge la réception, le partage entre les jurés et la préparation du recueil… que vous avez déjà téléchargé à plus de 1 200 exemplaires !
Deuxième intérêt du concours de Blanc-Mesnil : le temps. Parfois les organisateurs laissent six semaines, voire moins. Là, les participations sont attendues jusqu’au 15 avril. Il vous reste plus de deux mois.
Troisième intérêt : le thème. Au pied de mon arbre rappelle la chanson de Georges Brassens qui divertit les heures de travail en équipe.

Tout et parfait dans le meilleur des mondes ? Pas tout à fait et les petits défaut sont vite oubliés.
D’abord l’incipit, car l’expression qui a retenu l’attention est à utiliser en début du texte.
Ensuite, les mots obligés : planter, empreinte, clairière, émerveillé pour les 13 ans ou moins ; acclimater, sève, bonheur, connecté pour les adolescents et procrastiner, rhizome, essence, allègre pour les adultes. Ce n’est pas mauvais, mais c’est contraignant, sans apporter une once d’imagination aux auteurs à qui on demande d’en faire preuve. En atelier d’écriture, on constate souvent des utilisations au forceps, minimisant l’intérêt de l’ensemble.
Enfin, le mode de présentation : deux envois en papier et un envoi numérique, ce qui multiplie les contraintes et les risques d’insatisfaction : arrivées à l’heure ou en retard ; une confusion et ça se perd dans les tuyaux, etc.

Mais, grand leitmotiv entendu mille fois : il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas bien. Alors visitez le concours et son règlement, avant le petit effort pour se souvenir qu’« au pied de mon arbre, je vivais heureux… »